samedi 9 mai 2009

Réponse de M. Candelier, qui a déposé une question écrite au Premier ministre

Voici la réponse de M. Candelier, parvenue le 5 mai, à notre courrier à tous les parlementaires. M. Candelier est député du Nord et membre du groupe "Gauche démocratique et républicaine" (qui regroupe entre autres les députés PCF et Verts). M Candelier a déposé une question écrite au Premier ministre.


Bonjour,

Veuillez trouver la question de M. le député, merci :

M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le Premier ministre sur la réforme de l’enseignement professionnel.
Cet enseignement représente environ 700 000 lycéens (un million en comptant les apprentis), soit 1 jeune sur 3, et plus de 60 000 enseignants au sein de 3 000 établissements de proximité. Dernière offre culturelle pour de nombreux jeunes avant l'âge adulte, il joue un rôle considérable à la fois au plan socio-éducatif et au plan économique. Le lycée professionnel est une filière d'excellence et de seconde chance pour des millions de jeunes salariés et de futurs entrepreneurs, qui ont y acquis compétences professionnelles et humaines, insertion sociale et autonomie, fierté et employabilité. Les formations initiales constituent un poumon indispensable pour des branches vitales de notre pays, comme le bâtiment et les travaux publics, l'automobile, la métallurgie, le bois, l'habillement, le tourisme, la restauration, l'hôtellerie, la vente et les services de proximité, l'artisanat et les métiers tertiaires.

Le problème est que le ministère de l’Éducation entreprend de brutaliser cet enseignement professionnel, en généralisant la réforme dite « Bac Pro 3 ans ». Celle-ci se traduirait par :

- la disparition, dès la rentrée, des classes de BEP préparant en 2 ans à un diplôme qui a fait ses preuves (classes choisies chaque année par 400 000 familles),

- une dévalorisation historique du Bac Pro, qui perdrait 1 année d'étude sur 4,

- la division par 2 des heures d'enseignement artistique,

- la fragilisation de l'apprentissage (quel patron pourra promettre 3 ans de contrat en alternance au lieu de 2 ?),

- et un risque de découragement et de l'exclusion de centaines de milliers de jeunes, qui sortiront de l'école sans qualification.

Dans les autres secteurs (lycée général, université, IUFM), des négociations ont été menées. Alors que les familles concernées sont souvent les plus fragiles, le ministère est tenté d'imposer une réforme précipitée, sans évaluation des expérimentations déjà en cours.
Dans ce sens, il demande au Premier ministre de bien vouloir prendre un moratoire sur les décrets prévus, d’ouvrir de larges négociations avec toutes les parties, préalables indispensables à une réforme prenant en compte tous les points de vue et qui se donnerait réellement les moyens de ses ambitions.

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Cordialement,

Le cabinet parlementaire de Jean-Jacques Candelier,
Député du Nord


Siège du Député,
Place Victor Brachelet
59450 SOMAIN

www.jeanjacquescandelier.fr

jjcandelier@assemblee-nationale.fr

Tel: 03 27 98 82 21
Fax: 03 27 98 92 26

Mai 2009
_________________________________________________________________________
Jean-Jacques CANDELIER
Député du Nord
(16ème Circonscription)
Membre de la Commission de la
Défense Nationale et des Forces Armées


QUESTION ECRITE n° 220

M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le Premier ministre sur la réforme de l’enseignement professionnel.
Cet enseignement représente environ 700 000 lycéens (un million en comptant les apprentis), soit 1 jeune sur 3, et plus de 60 000 enseignants au sein de 3 000 établissements de proximité. Dernière offre culturelle pour de nombreux jeunes avant l'âge adulte, il joue un rôle considérable à la fois au plan socio-éducatif et au plan économique. Le lycée professionnel est une filière d'excellence et de seconde chance pour des millions de jeunes salariés et de futurs entrepreneurs, qui ont y acquis compétences professionnelles et humaines, insertion sociale et autonomie, fierté et employabilité. Les formations initiales constituent un poumon indispensable pour des branches vitales de notre pays, comme le bâtiment et les travaux publics, l'automobile, la métallurgie, le bois, l'habillement, le tourisme, la restauration, l'hôtellerie, la vente et les services de proximité, l'artisanat et les métiers tertiaires.
Le problème est que le ministère de l’Éducation entreprend de brutaliser cet enseignement professionnel, en généralisant la réforme dite « Bac Pro 3 ans ». Celle-ci se traduirait par :
- la disparition, dès la rentrée, des classes de BEP préparant en 2 ans à un diplôme qui a fait ses preuves (classes choisies chaque année par 400 000 familles),
- une dévalorisation historique du Bac Pro, qui perdrait 1 année d'étude sur 4,
- la division par 2 des heures d'enseignement artistique,
- la fragilisation de l'apprentissage (quel patron pourra promettre 3 ans de contrat en alternance au lieu de 2 ?),
- et un risque de découragement et de l'exclusion de centaines de milliers de jeunes, qui sortiront de l'école sans qualification.
Dans les autres secteurs (lycée général, université, IUFM), des négociations ont été menées. Alors que les familles concernées sont souvent les plus fragiles, le ministère est tenté d'imposer une réforme précipitée, sans évaluation des expérimentations déjà en cours.
Dans ce sens, il demande au Premier ministre de bien vouloir prendre un moratoire sur les décrets prévus, d’ouvrir de larges négociations avec toutes les parties, préalables indispensables à une réforme prenant en compte tous les points de vue et qui se donnerait réellement les moyens de ses ambitions.


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Correspondance à adresser : Place Victor Brachelet – 59490 SOMAIN
E.mail : jjcandelier@assemblee-nationale.fr - Site Internet : www.jeanjacquescandelier.fr
Tél. : 03 27 98 82 21 - Fax : 03 27 98 92 26

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