lundi 27 avril 2009

Lettre personnalisée envoyée à chaque président de Conseil régional

à .................,

Le 27 avril 2009,
Objet : Sauvons l'enseignement professionnel.
Alerte sur les dangers de la réforme Bac pro 3 ans

Madame, Monsieur..............,
C'est en tant que professeurs que nous nous permettons de vous écrire, au nom de toute la communauté des Lycées professionnels et de la coordination « Sauvons l'enseignement professionnel », inter-régionale et inter-syndicale.

L'enseignement professionnel : un rôle vital trop méconnu.

Comme vous le savez, l'enseignement professionnel représente environ 700 000 lycéens en France, un million en comptant les apprentis, soit 1 jeune sur 3, et plus de 60 000 enseignants au sein de 3 000 établissements de proximité.
Dernière offre culturelle intégratrice pour de nombreux jeunes avant l'âge adulte, il joue un rôle considérable à la fois sur le plan socio-éducatif et sur le plan économique :
Socio-éducatif, car le lycée professionnel est une filière d'excellence et de seconde chance pour des millions de jeunes salariés et de futurs entrepreneurs, qui ont y acquis compétences professionnelles et humaines, insertion sociale et autonomie, fierté et employabilité.
Économique, parce que nos formations initiales constituent un poumon indispensable pour des branches vitales de notre pays, comme par exemple le bâtiment et les travaux publics, l'automobile et la métallurgie, le bois, l'habillement, le tourisme, la restauration, l'hôtellerie, la vente et les services de proximité, l'artisanat et les métiers tertiaires, etc.

Les effets pervers d'une réforme précipitée.

Or, c'est cette filière que le Ministère de l'Éducation entreprend de brutaliser inutilement en généralisant sans raison la réforme dite « Bac Pro 3 ans ». Celle-ci se traduira par :
la disparition injustifiable, dès la rentrée prochaine, des classes de BEP préparant en deux ans à un diplôme qui a fait ses preuves, des classes qui sont choisies chaque année par 400 000 familles,
une dévalorisation historique du Bac-Pro qui perd une année d'étude sur quatre !
la division par deux des heures d'enseignement artistique,
la fragilisation de l'apprentissage (quel patron pourra promettre trois ans de contrat en alternance au lieu de deux ?),
et par le risque du découragement et de l'exclusion à terme de centaines de milliers de jeunes qui sortiront de l'école sans aucune qualification.
Était-il nécessaire d'imposer à marche forcée cette réforme sans prendre le temps d'évaluer les expérimentations déjà en cours ? Fallait-il imposer ce bouleversement supplémentaire aux entreprises, en pleine crise économique mondiale ?
Comme vous le savez, il existe un contraste entre le rôle effectif de l'enseignement professionnel dans le pays et sa perception médiatique. C'est le « grand oublié » de notre société. Les familles concernées sont souvent les plus fragiles et les moins armées pour faire valoir leurs souhaits. C'est la raison pour laquelle, il est tentant pour le ministère d'imposer une réforme précipitée, alors que dans les autres secteurs (Lycée général, Université, IUFM), il a dû et su négocier et différer sa réforme.
Pourtant, des voix se sont déjà élevées dans les milieux économiques pour rappeler le ministère à la raison, et notamment de la part de l'UIMM (qui avait pourtant souhaité au départ cette réforme), de la fédération de la mécanique, de syndicats patronaux de l'artisanat, etc. Est-il raisonnable de profiter de l'apparente absence de contestation bruyante, et des vacances d'été 2009, pour imposer coûte que coûte cette réforme ? Ce serait une très mauvaise réponse à un besoin de réforme - car nous ne sommes pas immobilistes - mais qui, en l'état, aura un coût social inéluctable en terme de découragement, d'incivismes et de désinsertion sociale. Oui à une réforme, mais qu'elle soit concertée avec les acteurs sur le terrain.
Par ailleurs, vous n'ignorez pas que cette réforme, sous des prétextes pédagogiques, recèle un objectif d'économie considérable des moyens publics d'éducation (une année de moins en Bac pro, des classes plus nombreuses, des baisses des postes de professeurs, des recours à la précarisation des personnels.) Pourquoi pas, direz-vous ? Mais alors, il est de la responsabilité des décideurs de s'inquiéter de l'affectation exacte des fonds publics : pourquoi, avec tant de postes supprimés et de départs à la retraite non remplacés, le coût de l'éducation nationale ne baisse-t-il pas ? Les économies ne se perdraient-t-elles pas en dépenses bureaucratiques ou non affectées à l'éducation et de primes arbitraires, dans les administrations, bureaux et cabinets, loin des professeurs, très loin des élèves ?

Les gestes urgents que nous attendons de vous ce printemps 2009 :

Cette réforme doit s'appliquer à la rentrée de septembre 2009. Nous comptons sur vous pour que le ministère ait la sagesse d'abroger ses décrets, d'en différer l'application, comme il l'a déjà décidé pour les autres lycées d'enseignement général et technologique.
Nous vous demandons de saisir au plus vite les services ministériels et le rectorat de votre région, et d'interpeller le ministre et les médias.
C'est désormais urgent si l'on veut éviter une grave régression socio-éducative, qui aurait inévitablement des incidences économiques à terme.
Nous avons entrepris d'écrire à chaque député et sénateur du pays, car ils doivent être personnellement avertis des conséquences d'une réforme qui se fait en leur nom, et à chaque président de région. Nous allons également alerter les milieux économiques.
Nous vous remercions par avance de bien vouloir nous faire part de votre action, que nous relayerons en temps réel sur notre site internet national : http://sauvonslenseignementprofessionnel.blogspot.com/
Dans cette attente, en vous priant de recevoir nos salutations distinguées, nous restons confiants et attentifs, déterminés pour le sauvetage de l'enseignement professionnel.

Pour la coordination "Sauvons l'enseignement professionnel", Mmes Nolwenn Escoubet et Nathalie Facorat, MM. François Derout, Luc Douillard, Ronan L'Heveder et François Oudin.
Contact, tous courriers à adresser à :
« Sauvons l'enseignementprofessionnel », coordination inter-régionale / inter-syndicale de l'Enseignement professionnel,
c/o Élus professeurs du CA du lycée professionnel Michelet, 41 bd Michelet, 44322 Nantes cedex 3.
Adresse e-mail : <
sauvonslenseignementprofessionnel@aliceadsl.fr>
http://sauvonslenseignementprofessionnel.blogspot.com

Lettre personnalisée envoyée à chaque président de CESR (Conseil économique et social régional).

Aux chefs d'entreprise, cadres et dirigeants économiques, responsables patronaux, élus consulaires.

AUX PRESIDENTS DE CONSEILS ECONOMIQUES ET SOCIAUX REGIONAUX


Le 27 avril 2009,

Objet : Sauvons l'enseignement professionnel.
Alerte sur les dangers de la réforme Bac pro 3 ans

Madame, ou Monsieur.............,

C'est en tant que professeurs que nous nous permettons de vous écrire, au nom de toute la communauté des Lycées professionnels et de la coordination « Sauvons l'enseignement professionnel », inter-régionale et inter-syndicale.

L'enseignement professionnel : un rôle vital trop méconnu.

Comme vous le savez, l'enseignement professionnel représente environ 700 000 lycéens en France, un million en comptant les apprentis, soit 1 jeune sur 3, et plus de 60 000 enseignants au sein de 3 000 établissements de proximité.
Dernière offre culturelle intégratrice pour de nombreux jeunes avant l'âge adulte, il joue un rôle considérable à la fois sur le plan socio-éducatif et sur le plan économique :
Socio-éducatif, car le lycée professionnel est une filière d'excellence et de seconde chance pour des millions de jeunes salariés et de futurs entrepreneurs, qui ont y acquis compétences professionnelles et humaines, insertion sociale et autonomie, fierté et employabilité.
Économique, parce que nos formations initiales constituent un poumon indispensable pour des branches vitales de notre pays, comme par exemple le bâtiment et les travaux publics, l'automobile et la métallurgie, le bois, l'habillement, le tourisme, la restauration, l'hôtellerie, la vente et les services de proximité, l'artisanat et les métiers tertiaires, etc.

Les effets pervers d'une réforme précipitée.

Or, c'est cette filière que le Ministère de l'Éducation entreprend de brutaliser inutilement en généralisant sans raison la réforme dite « Bac Pro 3 ans ». Celle-ci se traduira par :
la disparition injustifiable, dès la rentrée prochaine, des classes de BEP préparant en deux ans à un diplôme qui a fait ses preuves, des classes qui sont choisies chaque année par 400 000 familles,
une dévalorisation historique du Bac-Pro qui perd une année d'étude sur quatre !
la division par deux des heures d'enseignement artistique,
la fragilisation de l'apprentissage (quel patron pourra promettre trois ans de contrat en alternance au lieu de deux ?),
et par le risque du découragement et de l'exclusion à terme de centaines de milliers de jeunes qui sortiront de l'école sans aucune qualification.
Était-il nécessaire d'imposer à marche forcée cette réforme sans prendre le temps d'évaluer les expérimentations déjà en cours ? Fallait-il imposer ce bouleversement supplémentaire aux entreprises, en pleine crise économique mondiale ?
Comme vous le savez, il existe un contraste entre le rôle effectif de l'enseignement professionnel dans le pays et sa perception médiatique. C'est le « grand oublié » de notre société. Les familles concernées sont souvent les plus fragiles et les moins armées pour faire valoir leurs souhaits. C'est la raison pour laquelle, il est tentant pour le ministère d'imposer une réforme précipitée, alors que dans les autres secteurs (Lycée général, Université, IUFM), il a dû et su négocier et différer sa réforme.
Pourtant, des voix se sont déjà élevées dans les milieux économiques pour rappeler le ministère à la raison, et notamment de la part de l'UIMM (qui avait pourtant souhaité au départ cette réforme), de la fédération de la mécanique, de syndicats patronaux de l'artisanat, etc. Est-il raisonnable de profiter de l'apparente absence de contestation bruyante, et des vacances d'été 2009, pour imposer coûte que coûte cette réforme ? Ce serait une très mauvaise réponse à un besoin de réforme - car nous ne sommes pas immobilistes - mais qui, en l'état, aura un coût social inéluctable en terme de découragement, d'incivismes et de désinsertion sociale. Oui à une réforme, mais qu'elle soit concertée avec les acteurs sur le terrain.
Par ailleurs, vous n'ignorez pas que cette réforme, sous des prétextes pédagogiques, recèle un objectif d'économie considérable des moyens publics d'éducation (une année de moins en Bac pro, des classes plus nombreuses, des baisses des postes de professeurs, des recours à la précarisation des personnels.) Pourquoi pas, direz-vous ? Mais alors, il est de la responsabilité des décideurs de s'inquiéter de l'affectation exacte des fonds publics : pourquoi, avec tant de postes supprimés et de départs à la retraite non remplacés, le coût de l'éducation nationale ne baisse-t-il pas ? Les économies ne se perdraient-t-elles pas en dépenses bureaucratiques ou non affectées à l'éducation et de primes arbitraires, dans les administrations, bureaux et cabinets, loin des professeurs, très loin des élèves ?

Les gestes urgents que nous attendons de vous ce printemps 2009 :

Nous vous demandons d'alerter vos collègues employeurs, en contactant vos organisations patronales de branches économiques, les organismes consulaires, les conseils économiques et sociaux, en interpellant les rectorats, le ministère, et les parlementaires au nom de qui cette réforme est imposée à marche forcée, en faisant part également de votre inquiétude auprès des médias.
C'est désormais urgent si l'on veut éviter une catastrophe socio-éducative, et donc économique à terme.
Vous pouvez également si vous le souhaitez, utiliser la pétition ainsi libellée, à nous retourner, ou bien l'utiliser comme modèle.
Nous vous remercions par avance de bien vouloir nous faire part de votre action, que nous relayerons en temps réel sur notre site internet national : http://sauvonslenseignementprofessionnel.blogspot.com/

« Monsieur le Président de la République,
« Une généralisation hâtive et précipitée de l'actuelle réforme « Bac pro 3 ans » risque de bouleverser inutilement l'ensemble de la formation professionnelle initiale dans les lycées professionnels et dans les centres d'apprentissage, et donc de fragiliser gravement notre tissu économique et entrepreneurial, alors que nous affrontons actuellement une crise mondiale.
« Je vous demande donc, en tant qu'employeur et responsable économique, de renoncer à l'application dès l'année prochaine de cette réforme et d'en abroger sans tarder les décrets d'applications.
« Dans cette attente urgente, je vous prie de recevoir mes salutations distinguées. »
(Signature et qualité professionnelle.)


Par courrier dispensé d'affranchissement : Monsieur le Président de la République, Palais de l'Elysée, 55, rue du faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris
Par internet :
http://www.elysee.fr/ecrire/

Dans cette attente, en vous priant de recevoir nos salutations distinguées, nous restons confiants et attentifs, déterminés pour le sauvetage de l'enseignement professionnel, restant à votre disposition pour vous rencontrer.

Pour la coordination "Sauvons l'enseignement professionnel",

Mmes Nolwenn Escoubet, Nathalie Facorat, Elisabeth Helfer-Aubrac, et Eleonore Leuthold ,
MM. Philippe Barvaux, Dimitri Cormerais, François Derout, Luc Douillard, Ronan L'Heveder, Frédéric Moreau et François Oudin.


Contact, tous courriers à adresser à :
« Sauvons l'enseignementprofessionnel », coordination inter-régionale / inter-syndicale de l'Enseignement professionnel,
c/o Élus professeurs du CA du lycée professionnel Michelet, 41 bd Michelet, 44322 Nantes cedex 3.
Adresse e-mail : <
sauvonslenseignementprofessionnel@aliceadsl.fr>
http://sauvonslenseignementprofessionnel.blogspot.com/

Noms, e-mails ou formulaires de contacts de présidents de région

Nota : Pour éviter les formulaires de contacts, il vaut mieux téléphoner préalablement pour obtenir une adresse e-mail adaptée, généralement celle d'un membre du cabinet.

ALSACE
Monsieur Adrien ZELLER
ZellerA@region-alsace.eu

AQUITAINE
Monsieur Alain ROUSSET
president@aquitaine.fr

AUVERGNE
Monsieur René SOUCHON
http://www.auvergne.org/contacts.html

BOURGOGNE
Monsieur François PATRIAT
http://www.cr-bourgogne.fr/?c=26

BRETAGNE
Monsieur Jean-Yves LE DRIAN
presidence@region-bretagne.fr

CENTRE
Monsieur François BONNEAU
Cabinet :
candide.chaumont@regioncentre.fr

CHAMPAGNE
Monsieur Jean-Paul BACHY
http://www.cr-champagne-ardenne.fr/?SID=205
ou
information@cr-champagne-ardenne.fr

CORSE
Monsieur Camille de ROCCA-SERRA
contact@corse.fr

FRANCHE-COMTE
Madame Marie-Guite DUFAY
cabinet@franche-comte.fr

LANGUEDOC-ROUSSILLON
Monsieur Georges FRECHE
contact@cr-languedocroussillon.fr

LIMOUSIN
Monsieur Jean-Paul DENANOT
http://www.cr-limousin.fr/auteur.php3?id_auteur=56&id_article=1161

LORRAINE
Monsieur Jean-Pierre MASSERET
http://ann.over-blog.com/blog-contact.php?ref=1606777

MIDI-PYRENEES
Monsieur Martin MALVY
http://www.midipyrenees.fr/Nous-contacter,2805

NORD
Monsieur Daniel PERCHERON
balnpdc@nordpasdecalais.fr

BASSE-NORMANDIE
Monsieur Laurent BEAUVAIS
courrier@crbn.fr

HAUTE-NORMANDIE
Monsieur Alain LE VERN
alain.levern@cr-haute-normandie.fr

ILE-DE-FRANCE
Monsieur Jean-Paul HUCHON
http://www.iledefrance.fr/contact/

PAYS DE LA LOIRE
Monsieur Jacques AUXIETTE
http://www.paysdelaloire.fr/menu-bas/contacts/

PICARDIE
Monsieur Claude GEWERC
accueil@picardie.fr

POITOU-CHARENTES
Madame Ségolène Royal ROYAL
gsr.poitoucharentes@wanadoo.fr

PROVENCE-COTE D'AZUR
Monsieur Michel VAUZELLE
http://www.regionpaca.fr/index.php?id=contact

RHONE-ALPES
Monsieur Jean-Jacques QUEYRANNE
http://www.rhonealpes.fr/5-contacts.htm

OUTRE-MER

région Guadeloupe
Monsieur Victorin LUREL
http://www.cr-guadeloupe.fr/institution/?ARB_N_ID=2&ARB_N_S=685&module=1

région Martinique
Monsieur Daniel MARIE-SAINTE
service.communication@cr-martinique.fr

région Guyane
Monsieur Antoine KARAM
http://www.cr-guyane.fr/?contacts

région Réunion
Monsieur Paul VERGES
region.reunion@cr-reunion.fr